Nairobi, le match de tous les dangers
La sélection marocaine de football n'a d'autre alternative que la victoire sur le terrain de son homologue kenyane, samedi à Nairobi (13h00 GMT), pour espérer continuer sur sa lancée et conserver son "leadership" dans le groupe 5 des éliminatoires combinées qualificatives pour la CAN et le Mondial 2006.
Le succès des Tunisiens face à la Guinée, samedi dernier à Radès en match avancé de cette journée (2-0), a mis plus de pression sur les Lions de l'Atlas qui se trouvent dans l'obligation de prendre les trois points aux Harambee stars lors de cette 8ème journée. Seule la victoire peut les maintenir en tête, en attendant le choc de la dernière journée sur le terrain des Aigles de Carthage, qui croient de plus en plus à leurs chances de décrocher le billet du Mondial allemand.
Le Onze marocain mène dans ce groupe avec un total de 15 points, talonné de près par la Tunisie, deuxième à une seule longueur d'avance. Si les hommes de Baddou Zaki laissent filer les gains du match à Nairobi, ils risquent de voir s'éroder leur mince avance et, par la même, perdre leur leadership.
Ces Kenyans, les Marocains les avait surclassés en match à l'aller par 5-1 à Rabat, le 9 février. Entraînés par le Marocain Mohamed Kheri, les Harambee stars chercheront donc à recouvrer l'estime perdue et s'investiront certainement à fond pour maintenir intactes leurs chances pour, au moins, assurer leur présence à la CAN d'Egypte-2006.
Les protégés de Zaki, vice-champions d'Afrique, devront donc puiser au fond de leurs ressources pour venir à bout des Kenyans. Passer sans encombre cet obstacle les rapprocherait davantage de l'Allemagne car ils auront à recevoir ensuite le Botswana, "le petit poucet du groupe", avant de mettre le cap sur la Tunisie le 7 octobre.
Chamakh et Safri blessés
La sélection marocaine est pleinement consciente de la difficulté de sa mission et déterminée à relever le défi. Avant le périple qui la mène au Kenya, elles s'est boustée le moral aux Emirats arabes unis où elle était en concentration. Entraîneur, joueurs et staff partagent la même ambition: frapper un grand coup à Nairobi.
Durant ce match qui sera arbitré par le Sénégalais Diatta Badara, l'équipe nationale sera pourtant privée des services du virevoltant Marouane Chamakh (suspendu pour avoir écopé de deux cartons jaunes) et de Youssef Safri (blessé).
Côté kenyan, l'entraîneur de l'équipe kenyane, Mohammed Kheri, a convoqué quatre nouveaux joueurs évoluant à l'étranger pour renforcer son effectif. Il s'agit des milieux de terrain Emmanuel Ake (Danemark), Robert Mambo (Suède) et John Muiruri (Belgique), ainsi que l'attaquant John Baraza qui évolue en Tanzanie.
Saluant le retour d'Oliech au sein de l'équipe, Kheri a reconnu que la sélection marocaine était un adversaire coriace. "Le Maroc est sans aucun doute un adversaire sérieux qui ne peut être sous-estimé. Nous sommes déterminés et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les tenir à distance", a affirmé le technicien.
Les plus optimistes parmi les marocains ne l'entendent cependant pas de cette voix et croient fermement en une victoire sur le Kenya. Ils vont plus loin en considérant une victoire "at home" face au Botswana comme acquise et en prédisant un faux pas de la Tunisie face au Kenya qu'elle rencontrera en aller et retour, qui rendrait la dernière confrontation entre les sélections marocaine et tunisienne sans grande importance puisque les "lions de l'Atlas" auraient déjà assuré leur qualification.
Le match Tunisie-Guinée a été avancé pour permettre aux Tunisiens, champions d'Afrique en titre, de participer à la Coupe des confédérations, organisée du 15 au 29 juin en Allemagne. La troisième rencontre du groupe C mettra aux prises le Malawi et le Botswana à Blantyre.
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